workshop transdisciplinaire
10 étudiants beaux-arts et 10 étudiants spectacle vivant — annexe du CRR — La Vache, studios de danse Saint-Pierre & galerie du quai, isdaT beaux-arts
Projet de réécriture de l’œuvre chorégraphique, musicale et plastique. Il s’agit de s’interroger sur la question de la désuétude des esthétiques et des époques à travers les répertoires.
Sur l’ensemble du XXe siècle, nous observerons le processus de transformation au travers d’un choix d’œuvres qui semblent aujourd’hui oubliées et témoins des époques passées. Nous travaillerons sur la notion de “transformation” et de “forme” pour créer une installation/performance conjointement pensée, réalisée voire performée.
Nous analyserons les corps, des référents esthétiques, des codes, des modes singuliers d’écriture d’antan… Comment cette matière peut-elle interroger et nourrir nos démarches artistiques contemporaines ?
Valeria Giuga est formée à la danse classique et moderne au Centre Régional de la Danse de Naples, puis elle participe au cours de perfectionnement de la compagnie Aterballetto en Italie. En 2004, elle suit la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier, dirigé par Mathilde Monnier. Elle est interprète auprès de David Rolland, Benoît Bradel, David Wampach, Sylvain Prunenec… puis assistante à la chorégraphie de Marion Levy, Sylvain Prunenec et de David Rolland.
En mai 2015, elle est diplômée en notation du mouvement Laban au CNSMD de Paris. Depuis elle mène à la fois des travaux d’écriture de partition et de remontage d’œuvre et anime des ateliers de cinétographie Laban et de symbolisation du mouvement auprès de différents publics. Elle collabore avec la compagnie Labkine de Noëlle Simonet depuis deux ans, compagnie avec laquelle elle développe des projets de création chorégraphique en relation avec le répertoire des pièces notées en cinétographie Laban. Elle crée en 2016 une série de performances “Has Been” qui interroge la question de la désuétude des esthétiques à partir d’œuvres du XXe siècle. Elle crée ensuite en 2017 la pièce longue She was dancing, composée à partir de la partition notée du solo de la Mère d’Isadora Duncan et du portrait de la chorégraphe qu’a écrit l’auteur américaine Gertrude Stein. Elle développe un procédé d’écriture pour une nouvelle partition en cinétographie mêlant le texte et la danse.
Christophe Berdaguer et Marie Péjus vivent et travaillent à Marseille et à Paris. Leur travail se caractérise par un désir exploratoire — un “ping-pong dialectique”, selon leur expression — qui instaure un dialogue entre plusieurs domaines de pensée et disciplines scientifiques. Ils ont ainsi réalisé de nombreux projets qui se réfèrent à des théories (sciences politiques, économie) et savoirs (médecine, biologie, sociologie) impliquant parfois des collaborations poussées comme celles avec les cabinets d’architecture Décosterd & Rahm, SWELL et Rudy Ricciotti, ou encore le neurologue J.-F. Chermann. Ouvert et critique, ce travail multiforme utilise des matériaux et techniques très diversifiés allant de l’image photographique ou audiovisuelle à l’installation et aux dispositifs qui proposent une expérience participative au spectateur. La question de l’espace et son pouvoir psychotropique aussi bien au niveau individuel que collectif et social est le plus souvent au cœur de la recherche qui fonde les projets de Berdaguer & Péjus. Une démarche quasiment programmatique pour revisiter les utopies de la modernité et analyser leurs principes à la fois alternatifs et normatifs.
Sylvain Rifflet est musicien.