18h — amphi A, isdaT beaux-arts
L’anthropocène est le nom, contesté et contestable, que l’on donne aujourd’hui à la crise écologique globale. Ce mot signifie aussi le mariage du Design et de la Terre et a pour condition de possibilité la rencontre entre la transition numérique et la transition écologique. Ce mot est nouveau mais la réalité qu’il nomme est plus vieille. Pour saisir cette réalité, nous répondrons à cette question, dont seule la formulation est simple : quand est-ce que l’art, l’architecture ou le design rencontrent l’anthropocène ?
Depuis les années 1960, la pensée écologique est scindée en deux. Nous proposerons une lecture de ce clivage dans le domaine de l’art et du design. Contre l’écologie de la nature, nous choisirons l’écologie de la technique. Contre l’écologie de l’environnement, nous choisirons l’écologie du milieu. Nous montrerons comment une philosophie du milieu (à la fois medium et environnement, et donc ni l’un ni l’autre) est susceptible de nous éclairer à l’ère de l’anthropocène. Il s’agira d’être attentif aux nouvelles pratiques qui participent de la transition œcologique et qui relèvent d’une écologie du milieu technique commun (commons).
Victor Petit, chercheur associé au Costech (Université de Technologie de Compiègne), est docteur en philosophie et a effectué de nombreux post-doctorats dans des disciplines variées. Il enseigne notamment dans les universités de technologie et dans les écoles de design. Ses dernières publications sont au croisement de la philosophie écologique et de la philosophie des techniques.