Pérégrinations paléolithiques #4
Humains et anthropomorphes : se représenter ?

Photographie © Carole Fritz et Gilles Tosello

Entrée gratuite, avec port du masque et présentation d’un pass sanitaire valide ou de la carte étudiant·e / personnel de l’isdaT, dans la limite des places disponibles.

Conférence également disponible en live et replay sur notre chaîne YouTube.


Dans le cadre du cycle préhistoire, rencontre sur le plateau-média de l’isdaT organisée et conduite par Carole Fritz, archéologue préhistorienne, chercheure au CNRS, directrice scientifique de la grotte Chauvet, Gilles Tosello, plasticien et préhistorien, membre de l’équipe scientifique de Chauvet et Philippe Fauré, enseignant à l’isdaT.

Invitée : Claudine Cohen, philosophe et paléontologue.


Cette rencontre est une invitation à apprécier et à réfléchir sur les représentations d’humains, gravées, peintes ou sculptées, qui ont été réalisées tout au long du Paléolithique sur des parois rocheuses ou des objets mobiliers. Ces représentations sont largement moins nombreuses que celles des animaux qui leurs sont toujours associés. Elles sont aussi bien plus schématiques ou n’évoquent que des parties du corps. Ces images sont fréquemment celles d’êtres entre l’humain et l’animal.

Nous avons également tous en mémoire les statuettes de “Vénus” réduites à des troncs de femmes et aux visages “abstraits”. Cependant de rares têtes peuvent être qualifiées de “visages”, comme celui de Dolni Vestonice (Rep. Tchèque) ou encore la Dame à la capuche de Brassempouy (Landes), tous deux taillés dans l’ivoire de mammouth.

La présence humaine est aussi attestée par des empreintes de mains sur les parois, peinture appliquée directement après avoir enduit la main ou au contraire soufflée pour en dégager le contour. La grotte de Gargas dans les Hautes-Pyrénées en est un spectaculaire exemple. On a retrouvé sur toute la planète et ce sur plusieurs dizaines de milliers d’années, de telles empreintes volontaires.

Le sol argileux de certaines cavernes a gardé la mémoire des pieds nus de celles et ceux qui ont pénétré dans les cavernes profondes. Il existe de très rares exceptions comme les sept pas chaussés de la grotte de Cussac (Dordogne). Ces empreintes sont le plus souvent celles d’enfants ou de femmes. Longtemps, les préhistoriens n’y ont vu que des adolescents.

C’est pour réfléchir sur bien des idées reçues concernant la place et l’image des femmes dans les sociétés préhistoriques que nous invitons Claudine Cohen, philosophe et paléontologue. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages sur la préhistoire et plus particulièrement sur la représentation de la femme : La femme des origines ; Femmes de la préhistoire.


Les rencontres à venir et nos invité·es :

  • #5 Des images entre visible et invisible : une comparaison entre figurations chamaniques et art paléolithique
    Mercredi 16 février 2022
    Invité : Charles Stépanoff, anthropologue, membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France, spécialiste du chamanisme sibérien.
  • #6 Concevoir et percevoir : l’étude des pigments
    Mercredi 18 mai 2022
    Invité : Philippe Walter, chimiste et archéologue, chargé de recherche au CNRS au Laboratoire de recherche des musées de France.
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