Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
Conférence et concert également disponibles en live et en replay sur notre chaîne YouTube.
Avec Michel Lehmann, Sophie Koch et Didier Laclau Barrère.
Le chant à l’opéra peut-il parler ?
Souvent décrit comme le meilleur canal de l’expression lyrique, celle de l’émotion intime délivrée à un auditoire, le chant est généralement relégué dans un espace vague de plus-value symbolique, sensible et musicale. En accentuant son apport esthétique incontestable, les idées reçues sur le chant à l’opéra ont peut-être oublié sa contribution dans l’articulation d’une pensée. Une alternative au parler ordinaire ? Une nuance haute de déclamation ?
La conférence sera suivie d’un plateau concert avec les étudiantes de la classe de chant de l’isdaT : Élise Navarro, Margot Fillol, Katharina Semmelbeck, accompagnées au piano par Émilie Veronese.
Michel Lehmann est musicologue, enseignant-chercheur à l’Université Toulouse – Jean Jaurès. Il a d’abord entamé une carrière de concertiste et de chef d’orchestre international. Ancien directeur musical de l’opéra de Dijon, il a assuré la direction des départements de Musique de l’Université de Strasbourg et de Toulouse 2, puis du Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail (CIAM). Ses recherches portent sur la mélodie française du XIXe siècle. Dans le cadre de ses recherches, Michel Lehmann dirige une équipe de jeunes chercheurs et développe une importante activités de conférences et de publications. Il dirige actuellement l’Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL).
Premier Prix à l’unanimité au CNSMD de Paris dans la classe de Jane Berbié, Sophie Koch fait ses débuts en France, mais sa carrière prend un essor international lorsqu’elle interprète Rosina du Barbiere di Siviglia et Dorabella de Così fan tutte au Covent Garden de Londres et le Compositeur d’Ariadne auf Naxos au Semperoper de Dresde. Après s’être imposée dans les rôles mozartiens, elle a ajouté à son répertoire l’opéra français, l’opéra italien et l’opéra allemand : Octavian (Der Rosenkavalier), Charlotte (Werther), Adalgisa (Norma), Brangäne (Tristan und Isolde), Concepcion (L’Heure espagnole), Mère Marie de l’Incarnation (Dialogues des carmélites), qu’elle a récemment chanté au Théâtre des Champs-Elysées et au Covent Garden de Londres, Fricka (Das Rheingold et Die Walküre), les rôles-titres de Mignon d’Ambroise Thomas et de Cléopâtre de Massenet, Margared (Le Roi d’Ys), Adriano (Rienzi). Elle se produit sur les plus grandes scènes lyriques (Staatsoper de Vienne, La Monnaie de Bruxelles, Teatro Real de Madrid, Capitole de Toulouse, Opéras de Zurich, Genève, Berlin, Dresde, Chicago, Festival de Salzbourg). Elle interprète le cycle complet du Ring à l’Opéra national de Paris et au Bayerische Staatsoper de Munich et elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 2014 dans le rôle de Charlotte. Elle a donné de nombreux récitals (Salzbourg, Musikverein de Vienne, Paris, Londres, Francfort, Berlin, Luxembourg, Bruxelles, Madrid). Elle a enregistré des Lieder de Wolf, Schubert, Strauss, Wellesz et Bloch, Peer Gynt, Manon et l’opéra de Laurent Petitgirard Elephant Man, des extraits d’Ariadne auf Naxos sous la direction d’Antonio Pappano, la Huitième Symphonie de Mahler avec Kent Nagano, un récital Schumann (Myrten), Le Poème de l’amour et de la mer de Chausson, Shéhérazade de Ravel, la cantate de Berlioz Herminie ainsi que les DVD de Der Rosenkavalier (Decca), Ariadne auf Naxos (Festival de Baden-Baden, DGG) et Werther (Opéra national de Paris, Decca). Elle a reçu le prix Christel Goltz, décerné par le Semperoper de Dresde.
Didier Laclau-Barrère débute des études de piano à l’âge de 5 ans avec Ada Cecchi-Labèque, mère de Marielle et Katia et, elle-même, élève de Marguerite Long. Il poursuivra ses études jusqu’à l’âge de 16 ans. Après son baccalauréat littéraire, il entre à Sciences-Po Toulouse et conjointement à des études de lettres modernes et de droit, il achève ses études par un doctorat en Histoire du droit qui lui permettra d’être enseignant-chercheur à l’université des Sciences-sociales de Toulouse et intervenant à l’Institut d’études politiques pour le cours de « Littérature et Politique ». Parallèlement à ses études, il commence des leçons de chant en 1997 avec Mary Downing, soprano américaine et dès 1999 après un passage avec Mady Mesplé, il est l’élève de Jane Berbié. Il participe à plusieurs productions interprétant Guglielmo dans Cosi fan Tutte, Masetto, Leporello et le rôle-titre dans Don Juan, Figaro dans les Noces de Figaro et également quelques Zarzuelas ainsi que plusieurs concerts et récitals de mélodies. Mais c’est surtout l’aspect technique du chant qui focalise son intérêt, notamment l’acquisition et la maitrise du souffle dont il fait la pierre angulaire de son enseignement. Ainsi, depuis 2011, se consacre-t-il à l’enseignement du chant. Il donne des cours en France, à Madrid, à Barcelone, à Londres, à Vienne, à Tokyo et à Salzbourg. Nombreux des artistes qui travaillent avec lui font une très belle carrière ou des débuts prometteurs : Sophie Koch (son épouse), Nicolas Courjal (basse), Joan Martin-Royo (baryton espagnol), Julien Véronèse (baryton-basse français), Philippe Estèphe (baryton), Philippe-Nicolas Martin (Baryton), Matthieu Toulouse (basse), Pierre-Emmanuel Roubet (ténor), Rupert Grössinger (Baryton-basse autrichien), Maité Maruri (mezzo-soprano espagnole), Lucile Verbizier (mezzo-soprano française), Céline Laborie (Soprano), Charlotte Despaux (Soprano), François Pardailhé (ténor), François Almuzara (ténor)… Depuis janvier 2014, Didier Laclau-Barrère travaille auprès du grand maître Michel Plasson dans le cadre de son Académie internationale de musique française en tant que délégué général et professeur de technique vocale. En septembre 2020, il rentre à l’isdaT comme professeur de chant.