Couloir n°10 Natures

Eugène Grasset, La Plante et ses applications ornementales, éd. E. Lévy, Paris, 1896. Photographie © Jules Séverac

Vernissage le mardi 4 avril 2023 — 17h30

Les expositions du Couloir réunissent les fonds patrimoniaux, le fonds moderne et contemporain de la bibliothèque pour une mise en valeur commune des documents et des œuvres de l’isdaT. Étudiant·es, professeur·es ou intervenant·es s’associent au Couloir pour exposer les productions issues de workshops, de cours ou de recherches de fin de cycle.

Qu’est-ce que la nature, l’idée de Nature ? N’y en a-t-il qu’une ? L’exposition du Couloir n°10 propose quelques chemins à travers la pensée et la recherche artistiques des étudiant·es en année 1 et de l’option design.

Avec Sandra Aubry, Raphaël Larre, Quentin Jouret et une sélection de ressources patrimoniales et contemporaines des fonds de l’isdaT.


“Lorsque j’arpente un paysage, un parc ou une réserve naturelle. Lorsque je visite un zoo ou que je me promène en forêt. Qu’est-ce que je perçois de la vie et du monde vivant alentour ? Qu’est-ce que ce terme, “nature”, recouvre, révèle et cache en même temps ?

Jamais peut-être à travers l’histoire, la nature n’a été autant figurée et représentée qu’aujourd’hui. Peinture, paysage, photographie, carte postale, vue aérienne ou cartographie… Pourtant cette surreprésentation cache une forme de méconnaissance, comme si nous glissions d’une image à l’autre sans jamais entamer un véritable dialogue avec ce qui nous entoure, avec le vivant élargi et les “non-humains”. Pour cela il faudrait ralentir, s’approcher, observer patiemment et dans le détail tout ce qui fonde cette altérité mystérieuse que l’on nomme, un peu rapidement, “nature”.  Il faudrait devenir l’arpenteur de territoires étranges où nous ne serions plus “maître[s] et possesseur[s] de la nature” (Descartes) mais modestes diplomates des relations en cours.

C’est à cette réouverture des images, des sensations et des pratiques qu’elles sous-tendent que cette exposition voudrait s’atteler ; chantier de longue haleine impliquant autant de réapprendre à voir, à sentir et à raconter qu’à reprendre le fil discret et lointain d’un “naturalisme” complice du désastre écologique, qui nous conduit chaque jour un peu plus dans l’impasse.”
Quentin Jouret


Horaires

Du lundi au jeudi de 10h à 18h, le vendredi de 10h à 17h.

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