Mur#47, Maïlys Cluzet

[ noir pour 24 ], Maïlys Cluzet, 2023

Vernissage jeudi 18 janvier 2024 à 12h30

Mur est la galerie d’essai des étudiant·es et diplômé·es en art, design et design graphique. Sa configuration détermine les formes de projets présentés et permet aux étudiant·es et diplômé·es de réfléchir aux particularités de cet espace placé à l’entrée de l’École, dans un lieu de passage fréquenté par tous.
Responsable de programmation : Serge Provost.

Maïlys Cluzet est étudiante en année 5 option art.


[ noir pour 24 ]

En investissant les diverses mécaniques propres aux objets filmiques, Maïlys Cluzet élabore des installations cinétiques nées de l’assemblage de rebuts industriels. Ses créations évoquent un univers cinématographique intimement lié à ses mécanismes, à sa machinerie en charge des prises de vues et à ses appareils de diffusion.

De ses processus singuliers naissent des images d’une esthétique de la technique capables de développer leurs propres genèses. La mécanique, la lumière, le mouvement évoquent le dispositif cinématographique qu’elle appréhende de manière formelle grâce à des systèmes et des moteurs ou de façon conceptuelle avec les traces matérielles laissées par la répétition des images. Le projecteur, l’écran, le rail de travelling, la caméra — renvoyant au mouvement, au déplacement, à la motricité — sont autant d’objets qui composent son vocabulaire esthétique.

Dans [ noir pour 24 ], l’espace d’exposition se transforme en un lieu intime plongé dans l’obscurité, rappelant l’atmosphère d’une salle de cinéma. Cependant, au lieu d’une projection classique, nous découvrons un cadre industriel équipé de leds et dont les lueurs mettent en relief les détails d’alésages. Ces artefacts visuels nous présentent une vision éclatée et fragmentée, composée de formes fixes successives. En traversant les perforations de l’objet, la projection lumineuse révèle des visuels jusque-là dissimulés, offrant alors une perspective inédite de cette installation. Ainsi, cet élément de rayonnage industriel perd sa fonction d’origine et, par réemploi, devient un instrument cinétique. En s’inspirant de l’image animée et de la technique chronophotographique, Maïlys Cluzet propose une réflexion sur le temps et le mouvement à travers la mise en place d’une illusion d’optique.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. Consultez nos mentions légales pour en savoir plus.
Oui, j'accepte les cookies