L’image qu’on s’en fait, Seb Coupy

Image extraite du film "L'image qu'on s'en fait" © Seb Coupy

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Dans le cadre du projet de recherche Genius Loci, Seb Coupy présentera son film L’image qu’on s’en fait et la démarche de la conception de ce documentaire d’auteur sur les « panneaux marrons ».

« L’enquête que Seb Coupy mène sur, mais aussi à partir des, grands « panneaux routiers de signalisation d’intérêt culturel et touristique » ou « d’animation culturelle et touristique » — pour employer les expressions officielles en France — transforme un objet de curiosité, et souvent curieux lui-même, en lieu de réflexion sur l’autoreprésentation de la France et de ses régions. […] À une réflexion esthétique sur le signe et sa force de représentation se superpose, très puissante, l’enquête sur le processus de « fabrication » des images. Nous abandonnons vite les soucis formels du dessinateur-inventeur des panneaux, le suisse Jean Widmer, pour plonger dans les discussions politiquement orientées qui régissent les choix les concernant. Nous assistons ainsi à la formation ou transformation des identités, pour lesquelles le poids invisible et écrasant du patrimoine finit par dominer. L’image qu’on s’en fait montre alors comment les images semblent émerger presque toutes seules, par inertie, selon un genius loci qui exprime plus une logique des attractions que l’ « esprit du lieu », correcte traduction de l’expression latine. » Giuseppe Di Salvatore


Seb Coupy est un cinéaste franco-suisse. Il étudie d’abord le dessin aux Arts décoratifs de Genève, puis la photographie et la vidéo à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et la réalisation de film documentaire à la Fémis.

Plusieurs de ses films marquent un intérêt pour la carte (Cartographie) et le territoire (C’est pas arrosé avec l’eau du ciel). En 2005, il examine l’action d’appuyer sur une touche avec Le petit geste. En 2014, il est lauréat du prix découverte de la SCAM pour LUX, un film co-écrit avec Bertrand Larrieu sur la façon d’appréhender la nuit au Burkina-Faso. Avec L’image qu’on s’en fait, réalisé en 2019, il confronte la notion d’identité nationale aux grands panneaux touristiques marrons présents sur le réseau autoroutier français. Depuis 2021, il prépare un nouveau film sur l’enfance avec le Centre régional de Création cinématographique Périphérie. Ses films sont diffusés dans des lieux aussi divers que la télévision, les festivals internationaux de cinéma, les centres d’art contemporain, les galeries ou les musées. Par ailleurs, il enseigne à l’Université Lumière de Lyon et encadre des ateliers d’écritures cinématographiques. Il est membre de la commission audiovisuelle de la SCAM ainsi qu’au jury de présélection des Étoiles documentaires.

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