Entrée libre dans la limite des places disponibles
Pour débuter ce programme, l’incontournable Wolfgang Amadeus Mozart et le premier mouvement de son Divertimento KV 136
Pour continuer, le plus célèbre des quatuors de Dimitri Chostakovitch, Quatuor n°8 À la mémoire des victimes du fascisme et de la guerre.
Juillet 1960. Chostakovitch part en voyage en Allemagne de l’Est assister au tournage du film de propagande Cinq jours, cinq nuits pour lequel il doit composer la musique. Sans doute cette énième commande ne l’inspire guère, et il aura suffi de l’émotion ressentie à la vue des ruines de Dresde pour le détourner de son pénible devoir et l’inciter à composer un quatuor à cordes, son huitième, qu’il achève en seulement trois jours (12-14 juillet) : « J’avais beau me casser la tête à écrire la musique du film, pour le moment je n’y suis pas arrivé. À la place, j’ai composé ce quatuor idéologiquement condamnable et dont personne n’a besoin » (Chostakovitch). C’est une œuvre profondément autobiographique, presque testamentaire tant elle recèle de fragments de vie du compositeur, depuis l’omniprésent motif DSCH jusqu’aux multiples citations de ses propres œuvres.
Et pour finir le deuxième « tube » de la musique de chambre de ce concert, la Sérénade pour Cordes de Piotr Ilitch Tchaïkovski, où l’on trouve une de ces valses dont le compositeur avait le secret.
Programme
- Divertimento K.136, 1er mouvement, Wolfgang A. Mozart
- Quatuor n°8 À la mémoire des victimes du fascisme et de la guerre, Dmitri Chostakovitch
- Sérénade pour cordes op. 48, Piotr Ilitch Tchaïkovski
Avec l’Orchestre à cordes de l’isdaT
- violons : Gabrielle Dupont, Inès Benabdillah, Laïa Renaud, Lou Lafond, Adriane Linnenbank*, Tina Rasamy*, Alycia Espi*
- alto : Salomé Lajtner, Marie Tasca
- violoncelle : Valentin Cardona, Sarah Corbiere, Amande Grasberg
- contrebasse : Dorian De Samie, Hannah Gatier
* indique un·e élève du CRR de Toulouse
Orchestre à cordes de l’isdaT
L’orchestre à cordes, placé sous la responsabilité de Yannick Callier, est un orchestre dont la spécificité est l’autonomie totale de jeu : il se produit au maximum sans chef d’orchestre. Encadré·es par un professeur pour la préparation du programme, les étudiant·es s’auto-dirigent de leurs instruments et adoptent les fondements de la musique de chambre élargis à un ensemble à cordes. Un répertoire très vaste s’ouvre à cette formation dans les œuvres les plus séduisantes de nos contemporains, descendants inspirés des chefs d’œuvres de Mozart, Dvoräk, Tchaïkovsky…
Yannick Callier
Formé au CNR de Marseille puis au Conservatoire Supérieur de Genève, Yannick Callier est violoncelliste, membre du quatuor Debussy de 1990 à 2006. Durant ces années, il se produit dans le monde entier et reçoit des distinctions internationales (1er Prix FNAPEC, Prix Spécial Antonio Scontrino en Italie, 1er Grand Prix au concours international de quatuor à cordes d’Evian, Victoires de la musique classique…). En 2006, il quitte le quatuor Debussy pour se consacrer à l’enseignement de la musique de chambre au Conservatoire de Toulon, à la pratique orchestrale au sein de l’orchestre des Pays de Savoie en tant que violoncelle solo et continue de s’adonner à la musique de chambre au sein de différentes formations (« Musiciens d’Helios », Trio de Lyon, Quatuor Lucia et Nonetto Jubiloso). En 2011, il quitte l’orchestre des Pays de Savoie et intègre d’abord le CRR de Lyon en tant que professeur de musique de chambre, puis le CRR de Nice. En parallèle, sa carrière artistique continue de s’articuler autour de la musique de chambre et de l’orchestre (Opéra de Bordeaux, Lyon, Marseille, Avignon, Toulon, Orchestre de Chambre de Genève, Orchestre de Montpellier, Pau et du Capitole de Toulouse). En 2020, il est nommé professeur de musique de chambre à l’isdaT où il est également responsable de l’orchestre à cordes. En 2023, il est nommé directeur musical du festival « Musiques au fil du Dropt ».