workshop design
22 étudiants — salle 109
restitution
vendredi 30 mars 2018 — 13h30, salle 109
Workshop ouvert aux étudiants en année 1.
Un déplacement n’est pas seulement une translation dans l’espace, c’est aussi un état psychique, un outil de fiction, un moyen privilégié pour écouter le monde. Se déplacer est une façon de se mettre à entendre.
Pendant ce workshop, nous envisagerons le déplacement, la flânerie, la dérive en milieu urbain dans sa dimension plastique, comme un moyen de configurer une forme, une action, comme une façon d’ouvrir un espace et un sujet. Nous envisagerons la ville dans sa dimension politique et mythique, le marcheur solitaire étant considéré comme celui qui exacerbe les rapports entre le réel et le symbolique. Le flâneur baudelairien, analysé par Walter Benjamin, a pour caractéristique de se déplacer à pied en conciliant trois activités : la marche, l’observation et l’interprétation.
Francis Alÿs dit “La ville est un lieu de sensation et de conflit d’où l’on peut extraire les matériaux pour créer des fictions, de l’art, des mythes urbains”. Gabriel Orozco se considère dans la ville comme un détective, occupé à scruter, à évaluer les débris de la ville.
À travers l’étude de références inspirées par des déplacements, des flâneries ou des déambulations qui ponctuent le XXe siècle, nous observerons la ville avec les outils du XXIe, comme le théâtre d’opérations, l’espace favorable aux rencontres, propice aux accidents pour inventer des formes.
Maryline Gillois est architecte indépendante depuis 2008. Elle développe depuis une pratique de l’architecture en relation avec les artistes. Elle conçoit des dispositifs architecturaux ou scénographiques, des installations artistiques, le plus souvent en collaboration avec des créateurs. Elle conçoit des scénographies d’exposition, des dispositifs architecturaux qui font intervenir des matières telles que le son, la lumière, le graphisme, les nouvelles technologies… son activité se nourrit de dynamiques collectives et d’alliances avec des créateurs, des artistes, des designers sonores, des metteurs en scène qui cherchent à matérialiser une idée artistique.
À travers des collaborations ponctuelles avec des agences d’architecture, elle développe également des scénographies permanentes pour des musées, comme celle du Muséoparc d’Alésia, autour de l’architecte Bernard Tschumi en 2016, ou actuellement celle du Musée de la biodiversité à Orléans, avec les architectes Joly et Loiret.