Chant

Sophie Koch

Premier Prix à l’unanimité au CNSMD de Paris dans la classe de Jane Berbié, Sophie Koch fait ses débuts en France, mais sa carrière prend un essor international lorsqu’elle interprète Rosina du Barbiere di Siviglia et Dorabella de Così fan tutte au Covent Garden de Londres et le Compositeur d’Ariadne auf Naxos au Semperoper de Dresde. Après s’être imposée dans les rôles mozartiens, elle a ajouté à son répertoire l’opéra français, l’opéra italien et l’opéra allemand : Octavian (Der Rosenkavalier), Charlotte (Werther), Adalgisa (Norma), Brangäne (Tristan und Isolde), Concepcion (L’Heure espagnole), Mère Marie de l’Incarnation (Dialogues des carmélites), qu’elle a récemment chanté au Théâtre des Champs-Elysées et au Covent Garden de Londres, Fricka (Das Rheingold et Die Walküre), les rôles-titres de Mignon d’Ambroise Thomas et de Cléopâtre de Massenet, Margared (Le Roi d’Ys), Adriano (Rienzi).

Elle se produit sur les plus grandes scènes lyriques (Staatsoper de Vienne, La Monnaie de Bruxelles, Teatro Real de Madrid, Capitole de Toulouse, Opéras de Zurich, Genève, Berlin, Dresde, Chicago, Festival de Salzbourg). Elle interprète le cycle complet du Ring à l’Opéra national de Paris et au Bayerische Staatsoper de Munich et elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en 2014 dans le rôle de Charlotte. Elle a donné de nombreux récitals (Salzbourg, Musikverein de Vienne, Paris, Londres, Francfort, Berlin, Luxembourg, Bruxelles, Madrid). Elle a enregistré des Lieder de Wolf, Schubert, Strauss, Wellesz et Bloch, Peer Gynt, Manon et l’opéra de Laurent Petitgirard Elephant Man, des extraits d’Ariadne auf Naxos sous la direction d’Antonio Pappano, la Huitième Symphonie de Mahler avec Kent Nagano, un récital Schumann (Myrten), Le Poème de l’amour et de la mer de Chausson, Shéhérazade de Ravel, la cantate de Berlioz Herminie ainsi que les DVD de Der Rosenkavalier (Decca), Ariadne auf Naxos (Festival de Baden-Baden, DGG) et Werther (Opéra national de Paris, Decca). Elle a reçu le prix Christel Goltz, décerné par le Semperoper de Dresde.


Didier Laclau Barrère

Didier Laclau-Barrère débute des études de piano à l’âge de 5 ans avec Ada Cecchi-Labèque, mère de Marielle et Katia et, elle-même, élève de Marguerite Long. Il poursuivra ses études jusqu’à l’âge de 16 ans. Après son baccalauréat littéraire, il entre à Sciences-Po Toulouse et conjointement à des études de lettres modernes et de droit, il achève ses études par un doctorat en Histoire du droit qui lui permettra d’être enseignant-chercheur à l’université des Sciences-sociales de Toulouse et intervenant à l’Institut d’études politiques pour le cours de « Littérature et Politique ». Parallèlement à ses études, il commence des leçons de chant en 1997 avec Mary Downing, soprano américaine et dès 1999 après un passage avec Mady Mesplé, il est l’élève de Jane Berbié. Il participe à plusieurs productions interprétant Guglielmo dans Cosi fan Tutte, Masetto, Leporello et le rôle-titre dans Don Juan, Figaro dans les Noces de Figaro et également quelques Zarzuelas ainsi que plusieurs concerts et récitals de mélodies. Mais c’est surtout l’aspect technique du chant qui focalise son intérêt, notamment l’acquisition et la maitrise du souffle dont il fait la pierre angulaire de son enseignement. Ainsi, depuis 2011, se consacre-t-il à l’enseignement du chant. Il donne des cours en France, à Madrid, à Barcelone, à Londres, à Vienne, à Tokyo et à Salzbourg.

Nombreux des artistes qui travaillent avec lui font une très belle carrière ou des débuts prometteurs : Sophie Koch (son épouse), Nicolas Courjal (basse), Joan Martin-Royo (baryton espagnol), Julien Véronèse (baryton-basse français), Philippe Estèphe (baryton), Philippe-Nicolas Martin (Baryton), Matthieu Toulouse (basse), Pierre-Emmanuel Roubet (ténor), Rupert Grössinger (Baryton-basse autrichien), Maité Maruri (mezzo-soprano espagnole), Lucile Verbizier (mezzo-soprano française), Céline Laborie (Soprano), Charlotte Despaux (Soprano), François Pardailhé (ténor), François Almuzara (ténor)… Depuis janvier 2014, Didier Laclau-Barrère travaille auprès du grand maître Michel Plasson dans le cadre de son Académie internationale de musique française en tant que délégué général et professeur de technique vocale. En septembre 2020, il rentre à l’isdaT comme professeur de chant.


Projet pédagogique de la classe de chant

Les trois années d’études en chant à l’isdaT permettent d’une part un perfectionnement des styles en abordant la pluralité de ces derniers comme un atout technique et musical. Il suppose une très bonne maîtrise des langues chantées. D’autre part, l’aspect d’une « pédagogie de professionnalisation » est l’enjeu primordial et il sous-tend la mise en condition pour des auditions professionnelles avec l’essentiel de ses attendus. Enfin, l’accent est mis sur la « dimension théâtrale » de la formation : assimilation physique et intellectuelle des rôles, mise en situation, en particulier concernant l’examen final avec des cours de théâtre et un stage au sein du chœur du Théâtre du Capitole lors d’une production d’opéra.

Un cours de 1h15 en classe de chant s’articule en deux temps : 30 minutes de technique, avec le·la professeur·e et 45 minutes où s’ajoute le·la chef·fe de chant. Ce cours permet de constituer un répertoire propre à chaque étudiant·e en adéquation avec les objectifs fixés en début de cursus. Tout au long de la formation, l’étudiant·e se produit en récital et lors des évaluations de fin d’année.

Au sein d’un établissement d’enseignement supérieur, la classe de chant tend vers l’acquisition de prérequis liés à une insertion professionnelle et une poursuite d’étude vers un master d’interprétation. En ce sens, l’un de ses fondamentaux consistera à garantir la maîtrise d’un certain nombre de critères techniques. À savoir :

  • La « hauteur » de l’émission ou la nécessité d’assurer une ligne de chant du « haut » pour permettre la meilleure verticalité possible du chant et ainsi une appréhension optimale de la ligne du haut vers le bas.
  • L’exigence corrélative est celle de maintenir une gorge nécessairement ouverte pour ne pas entraver la qualité d’émission.
  • De même pour l’usage des résonateurs se devant d’être toujours ouverts notamment par la non-fermeture des fosses nasales.
  • La meilleure des définitions des voyelles.
  • Une assimilation du chant dans le corps : posture, prise du souffle au niveau des côtes avec ouverture du dos et un « lâcher prise » qui garantira un chant avec « effort dans la détente ».
  • La maîtrise d’un chant assis sur le souffle et non avec le souffle, sans doute l’aspect le plus pédagogiquement sensible et difficile à transmettre. Pour autant sa maîtrise est la clé de voûte d’un chant sain et serein. Il repose sur l’assimilation d’un certain nombre d’exercices qui feront l’objet d’une trentaine de minutes systématique à chaque section de travail. Il conditionne en partie la capacité de pouvoir « chanter les consonnes » et ainsi de privilégier « l’harmonique » au seul son fabriqué. Ce dernier critère étant sans doute le plus essentiel pour ne pas « pousser ».
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