Logiques de la collection

Visuel © Thomas Farin, étudiant en 3e année art

Ouvert uniquement aux étudiant·es et membres de l’isdaT.

Dans le cadre du cours proposé par Étienne Cliquet et Ana Samardžija Scrivener, 14 étudiant·es en 3e année art proposent un accrochage de leurs travaux dans l’entrée de la bibliothèque.


En encourageant la collecte et la collection dans le processus artistique, le cours Logiques de la collection vise à introduire l’idée centrale qu’être artiste aujourd’hui consiste à regarder et à choisir autant qu’à réaliser de ses propres mains. Depuis l’invention du ready-made par Marcel Duchamp il y a plus d’un siècle, choisir et détourner des choses existantes n’a cessé de configurer l’art avec des conséquences fondamentales que nous proposerons d’expérimenter individuellement et collectivement, en s’inspirant de certaines œuvres contemporaines.

Comprendre les logiques de la collecte et de la collection suppose de sortir de son cercle intime, familial et immédiat et de s’interroger sur ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas socialement et artistiquement parlant. Derrière la notion de valeur se noue des questions de pouvoir économique, de postérité et d’histoire, de désir et de jalousie. Selon les termes de Fredric Jameson, il s’agit « non pas d’enraciner l’art dans son contexte social mais bien plutôt le dévoiler comme étant déjà essentiellement social dans sa matière même ».

Si la collecte concerne un processus général (collecte de l’impôt, collecte de données, collecte personnelle), la collection se rattache plus spécifiquement à l’art et au musée en particulier puisqu’il n’y a pas de musée sans collection et pas de musée sans public. Le musée et son évolution et sa critique seront donc au centre de notre attention, qu’il soit réel, imaginaire ou numérique.

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