Temps d’échange collectif lors de la clôture du chantier samedi 8 novembre entre 14h et 16h
Les Abattoirs invitent les étudiantes et étudiants de l’ESAD Pyrénées et de l’isdaT pour un chantier de création éphémère en dialogue avec les collections
Chantier Copyleft est un projet élaboré en collaboration avec l’École supérieure d’art et de design des Pyrénées, et l’institut supérieur des arts et du design de Toulouse, dans le cadre du programme « Gestes. Arts et savoir-faire en Occitanie ». Faisant du geste artistique en action son sujet central, l’espace d’accueil des Abattoirs, Musée — Frac Occitanie Toulouse accueillera pendant quatre jours une trentaine d’étudiants et étudiantes des deux écoles d’art.
Dans une dynamique de chantier collectif et ouvert, le groupe expérimentera la création de formes plastiques in situ, à partir d’un unique matériau : la terre crue. Les formes modelées naîtront au contact des collections, des expositions, de l’architecture, des équipes et des personnes de passage au musée — Frac, dans une invention en temps réel, attentive aux interactions et aux imprévus. En particulier, les étudiantes et étudiants s’inspireront des formes glanées parmi les espaces et les œuvres des collections des Abattoirs, suivant la logique du « copyleft ».
Parfois traduit comme « gauche d’auteur » ou « copie laissée », ce terme forgé dans les années 1980 est un jeu de mot faisant référence au « copyright » qui protège le droit d’auteur et empêche la copie. À l’inverse, le copyleft ouvre la possibilité de copier, utiliser, étudier, modifier ou disséminer l’œuvre à sa guise, en liberté. Le projet Chantier Copyleft reprend l’esprit créatif et joueur de la culture hacker pour faire naitre d’autres regards, et peut-être même d’autres usages, autour des collections et du lieu même des Abattoirs. Les copies des œuvres se feront en mobilisant une multitude de gestes (modeler, tourner, préformer, lisser, détailler, coller, assembler, boudiner, aplanir, tremper, mélanger, monter…). Au fil des jours, une seconde « collection », éphémère, émergera de la terre dans l’espace temporaire du chantier. Le matériau argileux, malléable, permet de déborder des lignes et de remodeler les frontières entre art et artisanat, entre domaine patrimonial, art contemporain et pratique amateure.
De multiples rencontres se croisent ainsi dans cette proposition : celle de deux écoles et des Abattoirs, celle des artistes-étudiants avec les collections, celle des Abattoirs avec le chantier, ou encore celles des visiteuses et visiteurs avec les artistes au travail, pour constituer ensemble une création collective, un faire-en-commun. Invitant à considérer le musée — Frac comme un espace mouvant en constante redéfinition, Chantier Copyleft incarne cette énergie partagée : celle d’une terre en mutation, d’un faire-en-commun et d’un art qui s’invente dans l’échange, le flux et l’imprévisible.
