Réservé aux étudiant·es de l’isdaT en deuxième année du Diplôme d’État de professeur de danse
Les principes d’écriture de Royaume sont ludiques et simples à transmettre à tous types de publics. C’est ce que je fais d’ailleurs autour de la diffusion de la pièce, pour des parcours d’éducation artistique en milieu scolaire ou bien pour des ateliers enfants/adultes par exemple. Cette semaine, je propose de pratiquer ces jeux chorégraphiques, de les transformer, d’en inventer d’autres et d’y chercher ensemble où se loge la danse. Au delà des pistes amusantes qu’il renferme, Royaume charrie aussi des questions profondes autour de la sauvagerie, de la liberté, de la relation et du pouvoir. Il me tient à cœur de travailler ces sujets avec la danse. Danser permet de philosopher avec le corps, l’espace, le temps, l’autre… Danser c’est traverser de grands sujets philosophiques sans les mots ni les concepts. C’est ce qui m’anime lorsque je transmets. Je tenterai aussi de partager ces réflexions.
Cécile Grassin a été formée, déformée, construite, déconstruite (et encore actuellement en cours de chantier) au gré de formations académiques en académique (CNR de Nantes, ESDC Cannes) et de stages en jogging (CDC de Toulouse, Ateliers de Paris, CND…). Interprète pour différents chorégraphes pendant une quinzaine d’années, elle prolonge désormais ses recherches chorégraphiques au sein d’APPACH, créé en 2017. Elle aime chorégraphier en capturant le spontané, saisir le mouvement avant qu’il ne soit soumis aux codes et à la norme, écrire précisément ce qui semble être anodin, fragile, imprévu, trivial. Elle crée des partitions de mots, de gestes et de partenaires fantômes qui permettent de faire surgir des accidents chorégraphiques. Elle aime les reconvoquer, les assembler et les transformer pour en faire un matériau chorégraphique singulier, une perception hallucinée du réel.