Si je peux me permettre

  • isdaT site Daurade (ouvert au public interne à l’isdaT)
  • Autour du musée des Augustins (côté rue des Arts), Toulouse (accès libre)

Vernissage vendredi 2 avril — 16h, départ cour d’honneur de l’isdaT

L’exposition Si je peux me permettre est le résultat d’un processus de recherche dans le cadre du cours « Déplacements » associant des étudiant·es en option art à l’isdaT — institut supérieur des arts de Toulouse, encadré·es par leurs professeurs Jean-Pierre Castex et Patrick Mellet, en partenariat avec le musée des Augustins, et la plateforme de la revue en ligne Point contemporain.

Étudiant·es participant·es

Lucie Abadie, Galiane Bergonzoli, Charlotte Besnard, Manon Cervantes, Manon Crison-Carle, Naïade Delapierre, Daniel Duque, Lauréna Laher, Carla Lloret, Emma Macchioni, Manuella Machado, Adrien Milon, Eva Nurse, Grégoire Perotin, Nine Perris, Camille Pinet, Maya Thinon, Avril Tison, Alexandrine Trolé.


Évènements autour de l’exposition au musée des Augustins

Vendredi 2 avril à partir de 16h45

  • Instagram live sur @museeaugustins et présentation des œuvres par les étudiant·es de l’isdaT

Mercredi 7 avril à 13h / ANNULÉ

  • Balade le Nez en l’air : visite guidée par les conférencières du musée. Départ autour des œuvres des étudiant·es de l’isdaT puis visite autour du musée. Durée : 1h. Gratuit, réservation sur Eventbrite

Vendredi 9 avril à 12h

  • Instagram live sur @museeaugustins et présentation des œuvres par les étudiant·es de l’isdaT

Lundi 12 avril à 13h / ANNULÉ

  • Balade le Nez en l’air : visite guidée par les conférencières du musée. Départ autour des œuvres des étudiant·es de l’isdaT puis visite autour du musée. Durée : 1h. Gratuit, réservation sur Eventbrite

À propos de l’exposition

“S’il est d’usage de définir l’art contemporain selon deux caractéristiques, l’une l’enfermant dans une capsule temporelle, celle du temps présent, tandis que l’autre le définit comme définitivement libéré de la culture classique et des académismes, il n’a pourtant jamais été plus vivant que dans le dialogue avec l’œuvre classique ou au contact de la pierre de taille, avec les œuvres du passé. Les concepts qu’il porte aiment en sonder les représentations, les figures venues d’autres temps, les techniques artisanales. Il peut alors échafauder des théories nouvelles, s’aligner sur des perspectives inédites. En adoptant des dynamiques comme il n’en existe plus dans le présent, indéniablement, il semble respirer à nouveau hors de la blancheur opératoire du White Cube irradié de la lumière des néons ou sur des murs trop fraîchement repeints…

Certains l’accuseront de se donner de la valeur en s’affichant en compagnie d’œuvres classiques, d’affirmer avec vanité sa trahison esthétique. Il se nourrit au contraire de questionnements, de révélations, d’hommages et parfois d’adorations des œuvres qui ont fondé la culture. Il pose de manière encore plus cruciale la question de la mimèsis, de l’imitation du réel qui, depuis Platon, est toujours aussi actuelle et habite toute forme de création. Il est indéniablement plus proche des expressions médiévales, des conceptions archaïques, des représentations symboliques. La tradition, la beauté ne sont pas des moyens d’expression mais des matériaux aptes à développer des réflexions nouvelles.

Mené conjointement par Jean-Pierre Castex et Patrick Mellet, le cours « Déplacements » propose l’étirement de ce cloisonnement du temps présent depuis les plus lointains passés aux plus lointains futurs. Les étudiant·es de troisième année de l’isdaT sont invité·es à investir l’enceinte du musée des Augustins et parallèlement à inscrire leur œuvre sur un espace digital dédié de la Revue Point contemporain. Deux actes qui définissent conjointement leur identité artistique, leur permettant de restituer un temps extensible ou, au contraire, contracté. Le cours propose de rencontrer l’art dans sa matérialité, sa technique, son formalisme d’un côté et sa manière d’exister aujourd’hui, dématérialisé, protéen. Donner existence à une forme, traduire une pensée et la livrer à un espace, un public… mais aussi brouiller les espaces et le temps, croiser les disciplines, refuser d’aborder une problématique avec un point de vue unique, tels sont les enjeux de cette exposition hybride, Si je peux me permettre.

Sans manquer de tendre vers la diversité, de répondre à des intérêts communs tout en veillant à ne pas enfermer l’œuvre dans ses propres références, cette exposition se veut une prospection sur des territoires multiples avec pour principe d’ouvrir des espaces de pensée. Quelles que soient ses explorations, elles nous rappellent que l’œuvre n’est pas un produit cherchant à satisfaire les critères de son époque, ou destinée à n’exister que pour elle-même, comme déracinée du monde. Elle est façonnée dans un environnement, en est son empreinte, l’expression de sa pensée, elle vit dans le regard sinon le cœur de l’humanité. »

Valérie Toubas et Daniel Guionnet, de la revue Point contemporain.

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