18h — amphi A
intervention le jeudi 17 novembre 2016 dans le cadre du cours de F. Goria
Pratiques du « et », sentiers et chantiers dans la soupe des données.
Si habiter un monde noyé dans les données et menacé par des catastrophes naturelles est notre condition, quelles sont les pratiques et les tactiques qui puissent nous épargner, ne serait-ce que de temps en temps, cette sensation de naufrage permanent ? La conférence n’offre pas de réponse à cette question, qui lui sert surtout de contre-chant au bla-bla medio-technologique ambiant. Elle est plutôt une invitation à créer des trous temporaires dans la soupe de données espérant y détecter les nouveaux statuts des images, les mélanges spatio-temporels confondants, les réappropriations aveugles, le travail folklorique et le travail tout court qu’on produit en ligne sans répit et sans rémunération aujourd’hui.
Sentiers, chantiers ou périple en zigzag dans l’espace-temps balisé qui est le nôtre malgré nous, à la recherche d’un milieu où pratiquer le « et ». Mais pourquoi faire ?
Madeleine Aktypi est née à Athènes mais vit à Paris depuis la fin du XXe siècle. Poète et théoricienne, elle enseigne la philosophie des médias, l’histoire de l’art et la culture numérique critique à l’École Media Art, Ema Fructidor, à Chalon-sur-Saône.
Bog data, le travail en mutation – mèmes, différends et écosophie, sa recherche sur les mutations du travail et le « web du partage » a été publié par les éditions de la Cité du Design en octobre 2016. Elle travaille ses poèmes en ligne, sur papier, par la voix ou dans l’espace. Tables en 2014 fut sa première édition papier, suivie en 2015 par Anableps aux éditions contrat maint ainsi que Poor data, une édition autonome proposant un papercut des ses expérimentations d’écriture en ligne. Son travail a été montré et publié dans divers catalogues expositions en France et ailleurs.
Elle élabore actuellement une thèse de création sous la direction du Professeur Isabelle Krzywkowski à l’Université Grenoble Alpes.