workshop écriture réservé aux étudiants en année 2 option art
restitution du workshop ouverte à tous vendredi 6 février 2015 à 14h
Jocelyn Bonnerave
Écrivain, performer, docteur en anthropologie esthétique. Il a consacré sa thèse de doctorat à la performance musicale improvisée. Cette étude a eu une profonde influence sur sa recherche littéraire marquée par l’oralité, le rythme et l’effet de spontanéité.
J. Bonnerave a publié Rom (prix du jeune écrivain 2000), Nouveaux Indiens (2009) et L’ homme bambou (2013).
workshop
Le travail commencera non par la lecture “à la table” ou par le geste d’écriture ex nihilo, mais par le visionnage de lectures d’auteurs plus ou moins performées (Olivier Cadiot, Ghérasim Luca, Céline Minard, Charles Pennequin…). Nous recenserons alors les outils littéraires propres à chacun de ces auteurs, et à partir de cette matrice, nous nous lancerons dans la production de textes personnels.
Une telle attaque déplace les attentes des étudiants quant à l’acte d’écriture et contribue à faire disparaître leurs réserves. Elle permet également de présenter d’emblée l’écriture comme un geste ayant une dimension vocale, physique, matérielle, bref : plastique.
On approfondira le recensement des outils poétiques, autour du couple «flux / rupture de flux» emprunté aux Mille plateaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari. Si les poètes présentés par vidéo disposent tous d’une grande virtuosité dans la production d’un flux verbal, on montrera également la richesse des techniques de rupture de flux chez d’autres auteurs (de René Char à William Burroughs) : blanc, ponctuation de la pause, du silence et de la rupture, cut-up, etc.
On s’attardera également sur la richesse des techniques propres à l’écriture de fiction : mondes parallèles, personnages, narration. Les étudiants seront à même d’aborder le genre souvent plus intimidant de l’essai. On leur proposera troix extraits tirés d’ouvrages de J.C. Bailly (L’instant et son ombre, Le dépaysement, Le parti pris des animaux), afin de mettre en évidence tout l’intérêt d’un travail sur la langue aussi riche que (et souvent identique à) celui de la poésie dans la proposition d’un texte réflexif.