18h30 — amphi A
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
L’association Les Amis du Printemps de septembre (créée en 2008 à l’initiative de Marie-Thérèse Perrin, fondatrice et présidente du festival), vous propose une conférence d’Anne Tronche critique d’art et organisatrice d’expositions d’art contemporain autour de son livre « L’art des années 1960, chroniques d’une scène parisienne », paru en 2012 aux éditions Hazan.
Critique d’art, Anne Tronche est membre du directoire de la revue Opus International de 1972 à 1989. Elle est aussi inspecteur général-adjoint à la Création artistique du Ministère de la Culture de 1982 à 1999. En 1973, elle publie son premier ouvrage, intitulé « L’art actuel en France » aux Éditions Balland. Parallèlement aux nombreux textes destinés à la revue Opus International ou à des catalogues d’expositions, elle est l’auteur de nombreuses monographies d’artistes : Gina Pane, Peter Saul, Hervé Télémaque, Tetsumi Kudo, Wifredo Lam, Aurélie Nemour/Agnes Martin, Jean-Michel Sanejouand, Jan Voss. En collaboration avec Jean-Michel Ribettes, elle conçoit l’ouvrage « D’une image qui ne serait pas du semblant — La photographie écrite 1950-2005 ». En 2012, elle publie aux Éditions Hazan « L’art dans les années 1960 – Chroniques d’une scène parisienne », où elle rend compte d’une époque tourmentée qui apparaît comme celle qui inventa pour une part notre société. Dans le cadre de l’émission de France-Culture, À voix nue, on lui doit des entretiens avec Jean-Michel Sanejouand, Hervé Télémaque, Daniel Pommereulle.
Anne Tronche, spécialiste de l’art français, en particulier celui des années 60, nous parle de cette période de grande mutation de la scène artistique parisienne : « Un changement d‘optique marqua les années 60. Années qui accompagnèrent un retour de l’objet, après qu’il ait été célébré tout au début du siècle par les dadaïstes principalement, mais aussi par les surréalistes. Ces années virent également l’apparition de nouveaux modes expression, tels que : les installations, les happenings, l’art corporel, le concept de l’œuvre in situ, les actions dans le paysage, ainsi qu’une figuration militante trouvant ses définitions formelles dans la bande dessinée, la publicité et la photo de presse. Les frontières créées entre les genres tels que la danse, la poésie, le théâtre firent l’objet de quelques assouplissements qui, le plus souvent, allaient donner aux œuvres un très curieux statut. Dans un climat d’effervescence avant-gardiste qui fut le propre de ces années-là, à Paris, des artistes venus d’horizons différents cherchèrent à définir de nouveaux rapports avec le public. Certains y parvinrent en adoptant des attitudes résolument combatives qui, avec le temps, n’ont rien perdu de leur pouvoir d’insoumission ».